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Après 8 années d’exercice passées aux côtés de Christophe Theron, Marie-Joseph Mvogo Memong ne suivra pas celui qui a été son mentor pendant son Tour de France… Mais elle prendra une décision tout aussi sportive : s’installer à son compte. Avocate aux Barreaux de Paris et du Cameroun, l’avocate spécialisée tant en restructuring qu’en contentieux des affaires entreprend la création d’une boutique qui lui ressemble.

C’est sur les bancs de l’Université que Marie-Joseph Mvogo découvrira les entreprises en difficulté. Après une expérience au sein du cabinet Bremond & Associés, Marie Joseph Mvogo rejoindra le cabinet Théron et Associés en 2013 auprès de son fondateur, puis le cabinet HPLM en 2015, avant d’intégrer Valther en 2018. Avec Christophe Théron, avocat réputé du marché et connu pour sa fougue, le binôme formait « une équipe chevronnée. Christophe est un excellent juriste auprès duquel j’ai eu l’honneur d’apprendre les techniques juridiques, la ténacité et la défense des intérêts du client avant tout ». Ensemble, ils sont intervenus dans des dossiers tels que Camaïeu, Ludendo, Sport 2000, sur la sauvegarde de Frontline – la société mère d’Europa –.Rompue aux procédures judiciaires, l’équipe intervenait également sur de nombreux dossiers en amiable, la plupart du temps aux côtés des fonds d’investissement et des débiteurs.

Aujourd’hui, Marie-Joseph Mvogo continue d’évoluer dans ses domaines de prédilection, le restructuring et le contentieux des affaires. Parallèlement, elle développe une clientèle française désireuse de s’implanter sur le marché africain. Elle traite des sujets de reprises d’actifs pour des entreprises françaises en Afrique, où elle développe son activité depuis le Cameroun, en partenariat avec le cabinet Memong-Eteme dirigé par son père, qui couvre les domaines du droit des affaires, du droit pénal des affaires et du droit humanitaire. Souhaitant prendre part au développement de la pratique du restructuring dans la zone OHADA, elle y œuvre en donnant des formations et noue un réseau de partenaires de confiance, notamment au Sénégal et en Côte d’Ivoire. Et pour cause, largement inspiré de la législation française, « le droit OHADA est très similaire » nous confie-t-elle.

Pour la création de sa boutique avec une activité franco camerounaise, Marie-Joseph Mvogo confesse avoir toujours été « indépendante », l’installation « n’était qu’une question de temps ». Par ce nouveau défi, elle ambitionne de créer une structure « à son image : entre la France et l’Afrique, en restructuring et contentieux » . Néanmoins, elle a tenu à nouer des partenariats avec ses confrères spécialisés en corporate, fiscal et social afin de travailler main dans la main lorsque cela s’y prête.

Par Lucile Guillerault maydaymag